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Une affaire italienne

Carlo Lucarelli

Anne-Marie Métailié

  • Conseillé par
    23 mars 2021

    Roman noir pas très évident à suivre, parce que l'auteur ne donne pas toutes les informations susceptibles de nous aider dès le début. Il les distille petit à petit et parfois, ça m'a gêné. Par exemple, le premier chapitre est un accident de voiture pour De Luca et Giannino le 2 janvier 1954, et tout de suite après, on revient en arrière ; je n'aime pas trop ce procédé où l'on sait qu'il arrive un truc dur aux héros mais on nous laisse en plan pour dire pendant tout le reste du livre -ou du film- comment ce fait arrive.

    De plus, j'ai eu du mal à comprendre le travail de De Luca, l'intérêt de cette enquête et les raisons de l'apparition de tel ou tel personnage. Certes, tout est expliqué à la fin.

    Et, je dois avouer enfin que certaines répétitions ou longueurs m'ont un peu agacé. Néanmoins, il y a dans ce polar un je-ne-sais-quoi qui retient. Sans doute la force des personnages, De Luca en tête et Claudia une jeune chanteuse qu'il rencontre. Et également la période, assez bien racontée par Carlo Lucarelli, une ambiance trouble dans laquelle certains anciens fascistes ou sympathisants sont encore en poste pendant que d'autres, comme De Luca, qui ont simplement fait leur métier, sont mis au placard et qu'on peut rapprocher de l'après-guerre en France où certains courageux entrés en Résistance dès fin 1944 voire 1945 se sont démenés pour montrer combien ils étaient fiables. Il y a aussi cette construction que j'évoquais au départ et qui fait que l'on recueille des indices au long des pages qui, si elle peut gêner, retient indubitablement le lecteur impatient de connaître les détails de tel ou tel fait. Voilà donc un bilan mitigé pour un livre que je n'ai jamais songé à stopper, signe que dedans, il y a pas mal de bonnes choses.


  • Conseillé par
    25 février 2021

    Italie, policier

    Le roman s’ouvre sur une sortie de route sur une petite route de Bologne, dans un virage dangereux.

    J’ai été dérouté par l’ingénieur, l’un des deux personnages dans la voiture. Un ingénieur qui fait une enquête ? Étonnant.

    Puis le récit revient à l’arrivée de l’ingénieur dans la ville.

    Petit à petit, on découvre pourquoi l’ingénieur De Lucca enquête à Bologne, et pourquoi son adjoint l’appelle ingénieur.

    L’auteur m’a fait découvrir l’Italie des années 1950, dans une ville ravagée par la guerre, et où les inimitiés créées en 40 ont la vie dure.

    L’action se déroule fin décembre-début janvier 1953-54, et il fait très froid, même dans les appartements.

    J’ai souri à certains noms de personnages : De Lucca pour l’ingénieur, mais aussi le commandeur d’Umberto. Un hommage, sans doute.

    J’ai aimé que la jeune fille de l’histoire ne cesse de marcher pieds nus dans les différents appartements, et même quand elle chante ; qu’une fois assise, elle serre toujours ses genoux entre ses bras.

    J’ai souri à la formulation : « comment c’est qu’ils les font (les fritures) que c’est une merveille ? Frites ou en sauce ? Je ne sais pas adjudant, je n’ai pas compris. »

    L’auteur a su créer une ambiance froide et sombre, humide.

    J’ai aimé les personnages très typés, comme celui surnommé Tête de Monstre.

    Un polar italien qui m’a littéralement transporté à une autre époque, un régal.

    L’image que je retiendrai :

    Celle du café sans lequel l’ingénieur ne peut pas vivre.

    https://alexmotamots.fr/une-affaire-italienne-carlo-lucarelli/