- EAN13
- 9782354802783
- ISBN
- 978-2-35480-278-3
- Éditeur
- Amsterdam
- Date de publication
- 16/02/2024
- Nombre de pages
- 320
- Dimensions
- 19,5 x 13,6 x 2,5 cm
- Poids
- 356 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Comment le capitalisme compose-t-il un monde à son image ?
La crise socio-écologique du capitalisme produit de profonds effets sur la pensée contemporaine, qui semble prise d’un véritable vertige ontologique. Face aux catastrophes en cours, on voit se multiplier les travaux qui s’inquiètent de la réalité de la nature et de la manière dont s’y inscrivent les sociétés, tout se passant comme si la philosophie et les sciences sociales cherchaient à recomposer en pensée un monde que l’accumulation du capital tend à décomposer.
Cet ouvrage constitue une intervention marxiste dans ces controverses ontologiques. Il propose une interprétation nouvelle des Manuscrits de 1844, le texte dans lequel, pour la première fois, Marx analyse la nature du capital : son essence ou sa définition et le type de rapport qu’on y entretient à la terre et à ses habitants. Frédéric Monferrand montre que le jeune Marx articule trois perspectives complémentaires sur le capitalisme : une phénoménologie de l’expérience prolétarienne qui vise à le critiquer du point de vue de ses effets sur les conditions de travail et de vie des classes dominées ; une théorie de la propriété privée comme appareil de capture et de mise au travail des forces qui animent les corps et les milieux; enfin, une ontologie sociale naturaliste pour laquelle les sociétés se distinguent les unes des autres par la manière dont elles donnent forment à la nature, humaine et non humaine. L’appropriation matérielle de la nature, parce qu’elle est constitutive de toute vie sociale, représente à la fois le lieu stratégique d’une transformation radicale du monde où nous vivons et l’enjeu historique d’une libération du monde dont nous vivons.
La crise socio-écologique du capitalisme produit de profonds effets sur la pensée contemporaine, qui semble prise d’un véritable vertige ontologique. Face aux catastrophes en cours, on voit se multiplier les travaux qui s’inquiètent de la réalité de la nature et de la manière dont s’y inscrivent les sociétés, tout se passant comme si la philosophie et les sciences sociales cherchaient à recomposer en pensée un monde que l’accumulation du capital tend à décomposer.
Cet ouvrage constitue une intervention marxiste dans ces controverses ontologiques. Il propose une interprétation nouvelle des Manuscrits de 1844, le texte dans lequel, pour la première fois, Marx analyse la nature du capital : son essence ou sa définition et le type de rapport qu’on y entretient à la terre et à ses habitants. Frédéric Monferrand montre que le jeune Marx articule trois perspectives complémentaires sur le capitalisme : une phénoménologie de l’expérience prolétarienne qui vise à le critiquer du point de vue de ses effets sur les conditions de travail et de vie des classes dominées ; une théorie de la propriété privée comme appareil de capture et de mise au travail des forces qui animent les corps et les milieux; enfin, une ontologie sociale naturaliste pour laquelle les sociétés se distinguent les unes des autres par la manière dont elles donnent forment à la nature, humaine et non humaine. L’appropriation matérielle de la nature, parce qu’elle est constitutive de toute vie sociale, représente à la fois le lieu stratégique d’une transformation radicale du monde où nous vivons et l’enjeu historique d’une libération du monde dont nous vivons.
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