Du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 19h

La Grande Mandragore : 3 rue des Tonneliers 71100 Chalon sur Saône - 03 85 48 74 27

La Petite Mandragore : 21 Grande Rue 71100 Chalon sur Saône - 03 73 83 96 03

 

  • Conseillé par
    1 septembre 2015

    ''L'algie vasculaire de la face est une forme aiguë de céphalée essentielle. Une affection rare concernant une à trois personnes pour mille -en population générale, selon les pays-, extrêmement douloureuse et invalidante. Elle se manifeste sur l'une des moitiés de la tête. Sans en connaître les causes, on évoque une anomalie des zones profondes du cerveau''.
    ...Une définition parmi tant d'autres de la pathologie dont souffre Laure LIMONGI et qu'elle essaie de décrypter dans ce court récit très personnel, sorte d'exutoire à ce mal qui la ronge discrètement, insidieusement, terriblement.

    Un livre intimiste donc, où l'auteure jette sur le papier des définitions médicales, des souvenirs, des réflexions, des questionnements; fourre-tout de sentiments où prédomine une question essentielle : ''Pourquoi moi ?''. Il n'y aura pas de réponse malgré le chagrin, la rage, les recherches acharnées. Reste la douleur. Invisible, indicible, redoutée même quand elle fait une pause, épée de Damoclès avec laquelle il faut vivre au jour le jour, qu'il faut apprivoiser et accepter. Laure LIMONGI dissèque la souffrance et raconte le regard des autres sur une maladie qui ne se voit pas. Bien sûr, qui est épargné par la maladie peut compatir mais ne peut pas savoir. Cela donne à réfléchir, égoïstement sur la chance d'être en bonne santé, et plus globalement, sur la façon que l'on a de réagir face à un malade dont le handicap n'est pas décelable.
    Un livre comme écrit dans l'urgence, une sorte d'exorcisme qui parfois s'égare dans des considérations difficilement accessibles, un récit qui part dans tous les sens, et qui, au final, reste trop personnel pour créer l'empathie. Car si la maladie est le coeur du sujet, les considérations sur le langage, les textes sacrés et les champignons ont une logique propre à l'auteure sans doute mais sont difficilement compréhensibles pour le lecteur. Le texte en devient ardu, voire ésotérique...