- EAN13
- 9782348025525
- Éditeur
- FeniXX réédition numérique (La découverte)
- Date de publication
- 1979
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La France antisémite de Darquier de Pellepoix
Jean Laloum
FeniXX réédition numérique (La découverte)
J. Laloum a cherché à retracer, dans son ouvrage, quels ont été les moyens
utilisés par les services de Darquier de Pellepoix pour créer, en France, une
propagande antisémite ; et les documents qu'il fournit, en particulier le «
sondage » organisé pendant le premier trimestre 1943 dans la zone sud,
constituent la partie la plus intéressante de son travail. Le lecteur
s'apercevra, à travers la variété des documents et des témoignages qui lui ont
été fournis, à quel point - dans tous les domaines - Darquier de Pellepoix a
largement devancé les vœux ou les initiatives du gouvernement, au point
d'aller bien souvent au-devant des demandes des Nazis. En fait, ce personnage
monstrueux menait sa barque avec le plus profond dilettantisme. Ce n'est pas
la moindre surprise des lecteurs d'apprendre que la plus grande partie de la
correspondance du Commissariat général, passait en dehors de son circuit. Lui-
même se bornait à un rôle de parade. « Quant à M. de Pellepoix, note un de ses
collaborateurs, en janvier 1944, il ne pense qu'à son ventre, à ses femmes et
à sa réélection. » La véritable tête à penser du Commissariat a été Joseph
Antignac, dont les vues sur la solution finale coïncident exactement avec
celles de l'Allemagne nazie ; mais lui, sera condamné à mort le 9 juillet
1944. Le livre de M. Laloum vient donc confirmer le jugement de l'historien
américain Robert O. Paxton, quand il écrit : « La responsabilité de Vichy,
dans les déportations inhumaines de 1942-1944, est probablement plus lourde
que ne le donnent à penser les documents allemands. » On demeure stupéfait
devant l'immensité du crime, et la nullité des hommes à qui il a été permis de
le commettre. Jacques Droz, Université de Paris I Sorbonne
utilisés par les services de Darquier de Pellepoix pour créer, en France, une
propagande antisémite ; et les documents qu'il fournit, en particulier le «
sondage » organisé pendant le premier trimestre 1943 dans la zone sud,
constituent la partie la plus intéressante de son travail. Le lecteur
s'apercevra, à travers la variété des documents et des témoignages qui lui ont
été fournis, à quel point - dans tous les domaines - Darquier de Pellepoix a
largement devancé les vœux ou les initiatives du gouvernement, au point
d'aller bien souvent au-devant des demandes des Nazis. En fait, ce personnage
monstrueux menait sa barque avec le plus profond dilettantisme. Ce n'est pas
la moindre surprise des lecteurs d'apprendre que la plus grande partie de la
correspondance du Commissariat général, passait en dehors de son circuit. Lui-
même se bornait à un rôle de parade. « Quant à M. de Pellepoix, note un de ses
collaborateurs, en janvier 1944, il ne pense qu'à son ventre, à ses femmes et
à sa réélection. » La véritable tête à penser du Commissariat a été Joseph
Antignac, dont les vues sur la solution finale coïncident exactement avec
celles de l'Allemagne nazie ; mais lui, sera condamné à mort le 9 juillet
1944. Le livre de M. Laloum vient donc confirmer le jugement de l'historien
américain Robert O. Paxton, quand il écrit : « La responsabilité de Vichy,
dans les déportations inhumaines de 1942-1944, est probablement plus lourde
que ne le donnent à penser les documents allemands. » On demeure stupéfait
devant l'immensité du crime, et la nullité des hommes à qui il a été permis de
le commettre. Jacques Droz, Université de Paris I Sorbonne
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