- EAN13
- 9782707182531
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 25/06/2020
- Collection
- Poche / Sciences humaines et sociales
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Mythe et société en Grèce ancienne
Jean-Pierre Vernant
La Découverte
Poche / Sciences humaines et sociales
Un classique de l'histoire ancienne.
Le mythe ne se définit pas seulement par sa polysémie, par l'emboîtement des
différents codes les uns dans les autres. Entre les termes mêmes qu'il
distingue ou qu'il oppose dans son armature catégorielle, il ménage dans le
déroulement narratif et dans le découpage des champs sémantiques des passages,
des glissements, des tensions, des oscillations, comme si les termes, tout en
s'excluant, s'impliquaient aussi d'une certaine façon. Le mythe met donc en
jeu une forme de logique qu'on peut appeler, en contraste avec la logique de
non-contradiction des philosophes, une logique de l'ambigu, de l'équivoque, de
la polarité. Quel est d'autre part le lien entre le cadre intellectuel dégagé
par l'analyse structurale et le contexte socio-historique où le mythe a été
produit ? Comment s'articulent, dans le travail concret de déchiffrement, une
recherche en synchronie où chaque élément s'explique par l'ensemble de ses
relations au système et une enquête en diachronie où les éléments, insérés
dans des séries temporelles, s'expliquent par leurs rapports à ceux qui les
ont précédés dans les séquences ainsi définies ? La réponse consisterait sans
doute à montrer que, pas plus dans l'enquête historique que dans l'analyse en
synchronie, on ne rencontre d'éléments isolés, mais toujours des structures,
liées plus ou moins fortement à d'autres, et que les séries temporelles
concernent des remaniements, plus ou moins étendus, de structures au sein de
ces mêmes systèmes que vise l'étude structurale.
Le mythe ne se définit pas seulement par sa polysémie, par l'emboîtement des
différents codes les uns dans les autres. Entre les termes mêmes qu'il
distingue ou qu'il oppose dans son armature catégorielle, il ménage dans le
déroulement narratif et dans le découpage des champs sémantiques des passages,
des glissements, des tensions, des oscillations, comme si les termes, tout en
s'excluant, s'impliquaient aussi d'une certaine façon. Le mythe met donc en
jeu une forme de logique qu'on peut appeler, en contraste avec la logique de
non-contradiction des philosophes, une logique de l'ambigu, de l'équivoque, de
la polarité. Quel est d'autre part le lien entre le cadre intellectuel dégagé
par l'analyse structurale et le contexte socio-historique où le mythe a été
produit ? Comment s'articulent, dans le travail concret de déchiffrement, une
recherche en synchronie où chaque élément s'explique par l'ensemble de ses
relations au système et une enquête en diachronie où les éléments, insérés
dans des séries temporelles, s'expliquent par leurs rapports à ceux qui les
ont précédés dans les séquences ainsi définies ? La réponse consisterait sans
doute à montrer que, pas plus dans l'enquête historique que dans l'analyse en
synchronie, on ne rencontre d'éléments isolés, mais toujours des structures,
liées plus ou moins fortement à d'autres, et que les séries temporelles
concernent des remaniements, plus ou moins étendus, de structures au sein de
ces mêmes systèmes que vise l'étude structurale.
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