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SEXISME SUR LA VOIX PUBLIQUE, Femmes, éloquence et politique
EAN13
9782815946650
Éditeur
Editions de l'Aube
Date de publication
Collection
Monde en cours - Essais
Langue
français
Langue d'origine
français
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Sexisme Sur La Voix Publique

Femmes, éloquence et politique

Editions de l'Aube

Monde en cours - Essais

Indisponible
Réputées bavardes dans l’espace privé (est-ce si sûr ?), les femmes furent
longtemps interdites de parole publique, à moins de passer pour ... des femmes
publiques ! Aujourd’hui encore, alors qu’elles sont autorisées voire incitées
à s’exprimer, leurs voix sont critiquées, décriées, huées, comme si à travers
elles, il s’agissait toujours de contester la légitimité et la place des
femmes en politique. Dire que leurs voix sont inaudibles ou trop aigües voire
hystériques, c’est dire des femmes qu’elles sont « de trop » dans cette arène
longtemps exclusivement masculine. Nous sommes donc partie à la recherche de
ces voix, certaines bien connues, d’autres moins, en privilégiant un lieu –
l’Assemblée nationale-, une fonction – porte- parole du gouvernement –, une
situation – le parcours et le débat présidentiels. Se succèdent ainsi à la
tribune (s’agit-il du féminin de « tribun » ?) Simone Veil et Georgina Dufoix,
Edith Cresson et Catherine Trautmann, Christiane Taubira et Valérie Péceresse,
Ségolène Royal, Marine Le Pen, Sibeth Ndiaye, et bien d’autres. Phrasé,
rythme, souffle, ratés et envolées lyriques, (fous)rires et sourires, larmes
et cris, dessinent une autre configuration que celle qui est donnée à entendre
par les seuls mots et que nous nous efforçons de restituer parce qu’ils sont
la chair de la parole et qu’ils nous parlent au-delà des mots. Ceux-ci ne sont
pas oubliés pour autant. On n’a jamais autant parlé d’éloquence : films (Le
Brio, Eloquentia...), concours d’éloquence, « grand oral » du bac rappellent
que la maîtrise de la parole participe directement du pouvoir. Quelle
éloquence ces femmes mobilisent-elles ? S’en remettent-elles aux règles d’une
rhétorique inventée par les hommes ou innovent-elles ? Que nous disent leurs
choix et leurs impossibilités au regard d’une parole publique préemptée par
les hommes depuis des siècles, des millénaires peut-être ? Si les outils pour
analyser les mots du politique sont au point depuis bien longtemps, on tâtonne
encore quand il s’agit de dire ce qui, dans une voix, nous indispose ou nous
émeut, nous marque ou nous rebute. Avec ces limites, et en s’appuyant sur la
réception de ces voix telle qu’en témoignent les médias, on a tenté de
restituer, entre les mots et les voix qui les portent, ces paroles trop
souvent inaudibles. Parce que même en-dessous de 170 hertz, elles ont quelque
chose à nous dire.
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