- EAN13
- 9782262036287
- ISBN
- 978-2-262-03628-7
- Éditeur
- Perrin
- Date de publication
- 08/04/2011
- Nombre de pages
- 404
- Dimensions
- 24 x 16 x 3,1 cm
- Poids
- 508 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 364
- Fiches UNIMARC
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Histoire de l'abolition de la peine de mort : Deux cents ans de combats
De Jean-Yves Le Naour
Préface de Robert Badinter
Perrin
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«Si je prouve que la société en faisant mourir un de ses
membres ne fait rien qui soit nécessaire ou utile à ses intérêts,
j'aurai gagné la cause de l'humanité.» Par ces mots, Cesare
Beccaria invente en 1764 l'abolitionnisme qui ouvre le débat sur
la peine de mort au siècle des Lumières. De Voltaire à Camus,
en passant par Lamartine, Victor Hugo ou Jean Jaurès, la peine
capitale est denoncée comme l'expression d'une justice aussi
sommaire que cruelle et contraire à la simple humanité.
De fait, ce pouvoir - laisser vivre ou «donner la mort» -
suscite un malaise grandissant dans la France catholique.
Fonctionnant à l'aube depuis 1832, à même le sol et non plus
sur une estrade depuis 1870, la guillotine finit par être reléguée
en prison en 1939, tandis que les circonstances atténuantes
et la grâce présidentielle réduisent sans cesse le nombre de
têtes abandonnées au bourreau. Cependant, de 1959 à 1981,
dix-sept personnes sont encore décapitées.
En racontant plus de deux siècles de débats politiques et philosophiques,
appuyés sur une riche et rigoureuse documentation,
l'historien Jean-Yves Le Naour éclaire cette part d'ombre au pays
des droits de l'homme. De la Terreur des révolutionnaires à la
guerre d'Algérie, la guillotine fut, on ne le sait pas assez, trop
souvent élevée au rang d'instrument de gouvernement.
Il faudra attendre 1981 et Robert Badinter, ministre de la Justice,
pour clore le débat : «Le temps est venu d'assumer nos angoisses
et de nous appliquer à en réduire les causes. Le temps est
venu de se comporter en adultes, même devant le crime.» Grâce
à lui, la peine de mort fut officiellement abolie le 9 octobre 1981.
membres ne fait rien qui soit nécessaire ou utile à ses intérêts,
j'aurai gagné la cause de l'humanité.» Par ces mots, Cesare
Beccaria invente en 1764 l'abolitionnisme qui ouvre le débat sur
la peine de mort au siècle des Lumières. De Voltaire à Camus,
en passant par Lamartine, Victor Hugo ou Jean Jaurès, la peine
capitale est denoncée comme l'expression d'une justice aussi
sommaire que cruelle et contraire à la simple humanité.
De fait, ce pouvoir - laisser vivre ou «donner la mort» -
suscite un malaise grandissant dans la France catholique.
Fonctionnant à l'aube depuis 1832, à même le sol et non plus
sur une estrade depuis 1870, la guillotine finit par être reléguée
en prison en 1939, tandis que les circonstances atténuantes
et la grâce présidentielle réduisent sans cesse le nombre de
têtes abandonnées au bourreau. Cependant, de 1959 à 1981,
dix-sept personnes sont encore décapitées.
En racontant plus de deux siècles de débats politiques et philosophiques,
appuyés sur une riche et rigoureuse documentation,
l'historien Jean-Yves Le Naour éclaire cette part d'ombre au pays
des droits de l'homme. De la Terreur des révolutionnaires à la
guerre d'Algérie, la guillotine fut, on ne le sait pas assez, trop
souvent élevée au rang d'instrument de gouvernement.
Il faudra attendre 1981 et Robert Badinter, ministre de la Justice,
pour clore le débat : «Le temps est venu d'assumer nos angoisses
et de nous appliquer à en réduire les causes. Le temps est
venu de se comporter en adultes, même devant le crime.» Grâce
à lui, la peine de mort fut officiellement abolie le 9 octobre 1981.
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