Double nationalité

684 pages, certes, mais si vous aimez suivre tout en longueur, sans rien éluder, les pensées profondes alors celles de cette amnésique en quête d'identité et de nationalité vont vous happer.
Examinez les indices et détails afin de venir au bout du mystère "mais qui est-elle en définitive ?" Presque un voyage "enclavé", un roadtrip "intérieur", une quête de doutes en doutes, tout cela servi par une écriture parfois assez fine, quasi saillante, pour relire des passages avec plaisir.
Accordez lui du temps mais ce roman ne sera pas lu en un rien de temps !

Je crois que c’est la première fois que je lis un roman Prix de Flore. Et je dois dire que j’ai beaucoup aimé.

D’abord le ton, qui m’a enchanté : c’est décalé, drôle, et toujours juste. Quel dilemme d’être prise entre deux nationalités, deux cultures, deux façons de penser. Sans oublier les clichés sur l’une et l’autre culture.

J’ai aimé cette étrange Yazigie, le second pays du personnage principal, que l’on découvre, dans la seconde moitié du roman, être un vrai pays (dont je tairai le nom pour plus de suspens). J’aurais dû m’en douter avec l’histoire du dessin animé de La Petite Taupe, mais je suis passée à côté.

On sent une passion du personnage principal pour Enrico Macias et Dalida, un peu décalé en ce 21e siècle.

Un roman qui se déguste, même si l’explication finale m’a quelque peu déçue.

L’image que je retiendrai :

Celle du SDF dans la rue du personnage principal à qui elle donne son diadème à son arrivée à Paris.

Alex Mot-à-Mots