Léna, on la porte tout de suite dans son coeur. Peut-être à cause des viols répétés, de son amour pour Artak, de cette vie qui, souvent, semble s’acharner mais qu’elle encaisse sans sourciller. On la suit de Russie en Arménie. Elle est à la fois enfant, femme, fière, crue, passionnée. Elle n’est presque rien dans un immense empire qui s’effondre petit à petit. Léna… Quelle héroïne !
Fortunes et infortunes de la belle Ielena Sergeïevna Doumanovskaïa, dite Léna
Philippe Dumont
Le Dilettante
Un très bon premier roman
Les ingrédients sont réunis pour un page turner : avec un sens du rythme et du phrasé, on se glisse dans la peau de Léna. Son quotidien, sa famille, ses amours, elle les raconte sans filtre. Ses malheurs aussi bien sûr. Le titre ne ment pas. On tourne les pages espérant, à chaque nouveau chapitre, qu’un peu de lumière viendra égayer le petit destin de Léna.
Et voilà, en un rien de temps, voilà les 219 pages avalées, le destin de Léna scellé à celui d’une URSS désabusée.