Marketa attend un bébé ! Clovis est déjà papa deux fois mais c'est la première grossesse de Marketa.
On la rencontre lorsqu'elle part pour la maternité, ce lieu où devrait avoir lieu "le plus beau jour de sa vie" ! Mais voilà, l'accouchement n'est évidemment pas une véritable partie de plaisir et puis survient l'après : cet enfant qui est là, pour toujours, terriblement dépendant... Marketa va alors tenter de vivre son post-partum sans sombrer, en rêvant chaque jour d'un petit moment rien que pour elle. Souvent, elle imagine une remplaçante, une mère parfaite qui sait répondre à chaque besoin de son bébé, sans jamais douter, sans jamais fatiguer. Au quotidien, chaque petit pas, chaque journée est une victoire, sur elle-même, surtout, qui devrait à tout prix aimer son enfant, dès sa naissance, de façon inconditionnelle.

Sophie Adriansen et Mathou rendent un très bel hommage aux femmes, aux mères, aux épreuves surpassées, à tout le courage nécessaire et à l'amour par dessus-tout. D'ailleurs, Clovis est d'une patience et d'un amour fabuleux.
Cette bande dessinée est nécessaire, elle incarne les non-dits, les douleurs et la difficulté de l'apprentissage d'être mère.

Mr Earnshaw et ses deux enfants, Hindley et Catherine, vivent sur le domaine des Hauts de Hurlevent. Après un long voyage Mr Earnshaw ramène avec lui un garçon abandonné. Il l’appellera Heathcliff. Mais le fils Hindley n’apprécie guère la compagnie de ce nouvel habitant et le noie de moqueries. Contrairement à Catherine qui se lie d’une amitié forte et ambigüe avec Heathcliff. Des années plus tard, blessé par cet amour impossible avec Catherine, humilié par son frère devenu son pire ennemi, Heathcliff décide de se venger.
Unique roman d’Emily Brontë, "Les Hauts de Hurlevent" emprunte au style gothique anglais une ambiance oppressante sous la forme d’un huis clos dans les landes du Yorkshire où mille sentiments se mêlent. L’autrice a su explorer la psychologie de ses personnages au plus profond de chacun d’entre eux. Notamment celui d’Heathcliff, ou comment l’amour tellement grand et passionné le fera devenir cruel et sans scrupule. Une histoire fascinante, un tourbillon familiale où la vengeance sera destructrice.

Au départ de cet ouvrage, un projet de comédien, d'artiste : écrire des lettres à partir de la Lettre à D. d'André Gorz. Et puis s'exercer, devenir écrivain public en quelque sorte, raconter les histoires des autres, sur papier puis sur scène. Et finalement, à l'intérieur de ce livre.
Ces lettres sont nées de rencontres. Un rendez-vous est fixé, une histoire racontée et David Geselson s'empare d'une émotion, d'un désir profond de déclamer, d'exprimer ce qui est si difficile à dire. L'histoire d'un.e autre prend alors vie sous sa plume, avec sa voix et naît alors l'universel.
Au départ, ces textes sont donnés sur scène, offerts au public des spectacles mais peu à peu, le désir grandit de publier ces écrits, de les partager autrement.
Chaque texte est un petit trésor d'humanité : colères retenues jusqu'alors, désespoir, amour à déclamer. Chacune de ces lettres résonne et sonne juste, abrite sa propre sensibilité. Chaque lecteur y trouvera un écho, c'est certain.

Mara Rais et Eva Croce, un duo d'enquêtrices singulières et mal accordées vont devoir bosser ensemble sur les "crimes non élucidées" de Cagliari et de toute la Sardaigne. Une mise au placard en somme. Intriguée par une ancienne affaire de meurtres rituels, elles vont rouvrir une enquête vieille de plusieurs décennies et réveiller les démons d'un ancien flic hanté par ces assassinats. Les deux enquêtrices ne sont pas au bout de leur peine et leur collaboration ne fait alors que commencer...
"L'île des âmes", est un roman sombre et terrible, habité par les croyances sardes. Ancestrales et secrètes, elles hantent la vie des habitants et les forgent de générations en générations.
Le texte est sublime, la traduction est réussie et le traducteur a même eu l'idée géniale de nous laisser quelques expressions et mots en sarde !

Paris, XIXème siècle. Rachel, une jeune femme au regard envoûtant, possède un don. Voyante, elle peut lire l’avenir et deviner l’histoire des gens. Mais ce don n’est pas perçu à sa juste valeur. Elle est traitée de sorcière, ou réduite à une simple bête de foire. Rachel est fatiguée, elle s’enfuie sans rien laisser derrière elle. Mais son histoire va traverser le temps et croiser le chemin de deux femmes : Liv, chorégraphe qui va créer un spectacle autour de Rachel et Virginia, photographe londonienne.
Avec un dessin parfois doux et vaporeux, et une magnifique palette de couleurs, "Le don de Rachel" met en lumière la connexion mystérieuse entre trois femmes à des époques différentes. Une très belle bande dessinée dans laquelle la création artistique lie les destins.